Catherine Le Saint, la bad interview

 Catherine Le Saint, la bad interview

Rencontre avec une femme passionnée et passionnante, Catherine Le Saint. Bénévole de la première heure, elle coordonne et anime le projet écoles qui va permettre à des milliers d’écoliers et collégiens du bassin rennais d’assister aux Championnats de France à la Glaz Arena.

Racontez-nous ce qui vous a amenée à concevoir et organiser le projet écoles à l’occasion des Championnats de France de badminton 2023.

Catherine Le Saint : Je suis arbitre international de bad et responsable des arbitres bretons à la Ligue de Bretagne. D’ailleurs j’espère me libérer du temps pour arbitrer lors de ces Championnats de France à domicile. Dans le « civil », je suis une toute jeune retraitée de l’Education nationale où j’étais inspectrice. L’idée de mixer mes compétences professionnelles et mon sport passion m’a séduite immédiatement. Tout naturellement je me suis proposée pour coordonner le lien entre les scolaires et l’événement. Et c’est ainsi que le projet écoles est né comme une évidence.

Vous parlez d’une « évidence », expliquez-nous pourquoi.

Au-delà de son côté spectaculaire, en particulier lors des compétitions de haut niveau, le badminton peut aussi servir de support pédagogique pour aborder de nombreuses thématiques qui peuvent être étudiées en classe : l’égalité hommes/femmes dans le sport. Le badminton est le sport mixte par excellence avec, par exemple, les cinq disciplines (simple dames, simple hommes, double dames, double hommes et double mixte) qui se disputeront pendant ces Championnats de France. A ma connaissance c’est très rare dans les autres sports.

Une autre thématique à laquelle je tiens en tant qu’arbitre est le sport et l’équité. Nous allons ainsi proposer aux enseignants de présenter les fonctions des différents officiels techniques (arbitres, juges-arbitres, juges de ligne). Des rencontres avec les enfants seront sûrement organisées.

On comprend mieux la richesse pédagogique du projet. Il y a d’autres raisons qui vous ont amenée à monter ce projet ?

Mais oui bien sûr, j’aurais dû commencer par ça : l’ambiance ! On sait que le jeudi et le vendredi risquent d’être un peu moins fréquentés que les jours du week-end car la plupart des spectateurs potentiels travaille ou est à l’école. C’est le bon moment pour inviter des classes sur le temps scolaire. Vous imaginez l’ambiance de feu que vont mettre plusieurs milliers d’enfants en même temps dans la Glaz Arena ? Amis sportifs, si vous lisez cela, préparez-vous à un accueil enthousiaste !

Qu’est-ce qui vous motive dans le montage de ce projet ?

Dans ma carrière professionnelle, j’ai mené plusieurs projets d’envergure dont certains liés au sport. Celui-ci implique de coordonner de très nombreux partenaires et j’adore cela. J’en profite pour les citer (c’est de bonne guerre n’est-ce pas ?) : l’Education nationale et en particulier les directeurs d’écoles et de collèges, mais aussi les enseignants volontaires, et ce dans le public comme dans le privé (j’y tiens !), l’UNSS, l’UGSEL, la Ville de Rennes et Rennes Métropole, les clubs organisateurs.

Enfin, ce qui me motive c’est l’espoir (je pourrais dire la croyance car je suis persuadée que ça va marcher) que de nombreux enfants qui auront découvert que le badminton est loin d’être un simple sport de plage s’inscriront ensuite dans les clubs. Ce sera ma plus belle récompense !